Actualités de La BISCUITERIE AGENAISE

La Biscuiterie Agenaise, une nouvelle histoire en marche
Publié le 05/04/2023

Sous l’impulsion de Stéphane Chezal, l’entreprise, qui réalise la moitié de son chiffre d’affaires avec ses carrés, matsot et autre semoule fabriqués pour Pessa’h, entame un cycle de transformations

Pour faire simple, à la Biscuiterie Agenaise, la production se sépare en deux saisons. Celle du pain azyme qui rythme le quotidien s’interrompt de novembre à mars pour la fabrication des biscuits consommés pour la Pâque juive. Cette année, Pessa’h est célébré du 5 au 13 avril.

 Et pour la première fois depuis son rachat de l’entreprise il y a un an, Stéphane Chezal l’a organisée. Poussé par l’ambition de transformer cette entreprise créée en 1956 qui, pour tout dire, affiche sous bien des aspects le poids de son histoire, le nouveau PDG a élargi cette proposition saisonnière garantie casher par le Beth Din du Grand Rabbinat de Paris.

La ligne de production de la Biscuiterie s’étire sur 100 mètres. Loïc Déquier/ « SUD OUEST »

King Salomon

« Avec 150 000 boîtes vendues, le carré à l’orange est notre biscuit phare. Nous avons pour ce Pessa’h lancé le parfum citron. 5 000 boîtes ont été produites. Le reste de la gamme se décompose entre les différents matsot, la semoule et les toasts.

Au global, la Biscuiterie Agenaise a sorti 470 000 boîtes pour cette fête. Soit environ 8 % de plus que l’année dernière. Cela représente plus de la moitié de notre chiffre d’affaires », expose Stéphane Chezal. L’ensemble de cette production est vendu à King Salomon, son distributeur exclusif en France et dans le monde. Elle est commercialisée dans sa quasi-totalité dans les magasins casher sous la marque « La Bienfaisante ».

L’usine va quitter la rue Michelet en 2024. Loïc Déquier/ « SUD OUEST »

« Nous progressons bien en Israël, notamment auprès de la communauté française. Nous avons fait évoluer les packagings, pour les rendre plus attractifs et capter de nouveaux consommateurs.

J’aurais également voulu qu’on attaque le marché américain dès cette année, mais les conditions n’étaient pas réunies », rapporte le patron avant de retirer un blouson enfariné, signalement du coup de main qu’il vient de donner à la production. Car ici, dans cette unité de 20 salariés proche du centre-ville d’Agen, le dépassement de fonction est une pratique partagée.

Se diversifier

Loïc Déquier / SUD OUEST

Et c’est dans ce quotidien marqué par les tâches que Stéphane Chezal doit dessiner l’avenir. « J’ai racheté cette entreprise pour la faire grandir. Cela va passer déjà par un déménagement puisque notre bail se termine en novembre 2024.

Nous allons concrétiser prochainement. Nous sommes sur la construction d’une nouvelle usine avec un investissement supérieur à deux millions d’euros. Nous avons une ligne de production de 100 mètres dont 40 pour les fours de cuisson. Sur ce prochain site, je veux poursuivre le chemin pris pour améliorer les conditions de travail et réduire la pénibilité. Et aussi gagner en efficacité et en productivité. Mais pas par le tout automatisé, puisque nous sommes attachés à notre caractère artisanal et semi-industriel. »

En attendant, la Biscuiterie Agenaise a envie de grignoter des parts de marché en lançant de nouveaux produits sous sa marque. Celle sous laquelle est vendu le pain azyme dans la grande distribution. Des essais de recettes ont d’ailleurs déjà été engagés. Dans la tradition locale. Par la réunion de quelques-uns autour du four. « Comme à la maison », s’amuse le PDG qui vise à généraliser ses carrés de Pessa’h et lancer deux nouvelles références.

Christophe Massenot, SUD OUEST.
c.massenot@sudouest.fr